L’entrée en urgence en maison de retraite est un phénomène malheureusement fréquent. Nombreuses sont les familles contraintes à la recherche désespérée d’une place libre en établissement. Lorsqu’une place se libère enfin, la personne âgée doit y entrer sans y avoir été préparée. Une situation délicate, que l’on pourrait aisément éviter.
A force de repousser l’entrée en maison de retraite
L’absence d’anticipation génère bien souvent des situations d’urgence. A force de repousser l’idée même d’entrer en maison de retraite, c’est souvent en quelques jours, après un séjour à l’hôpital ou une perte brutale d’autonomie, que la famille doit alors chercher une place en résidence et y faire entrer d’urgence la personne âgée concernée. Or rien n’est plus traumatisant pour cette dernière que ce changement brutal d’environnement. Des désagréments facilement évitables, à condition d’anticiper un tant soi peu l’entrée en résidence.
La perte d’autonomie soudaine
Une personne âgée n’est jamais à l’abri d’une perte soudaine d’autonomie. Même en bonne santé relative, toujours actifs socialement et physiquement, nos aînés risquent de se retrouver brutalement en situation de dépendance. Cela n’arrive pas qu’aux autres !
Les circonstances d’une entrée en urgence
Le scénario est un grand classique : à l’issue d’une hospitalisation d’urgence, la personne âgée ne peut réintégrer son domicile. Il peut s’agir d’un AVC, d’une fracture du col du fémur ou de toute autre pathologie aux conséquences handicapantes. Les hôpitaux limitent le temps d’hospitalisation, mais le retour à domicile n’est pas envisageable.
La difficulté de trouver une solution en urgence
Lorsque l’hôpital signifie à la famille que leur proche doit sortir dans les 48 heures et que le retour dans un domicile devenu inadapté à son état d’autonomie est inenvisageable, les proches sont pris de panique. Ils n’ont souvent pas la possibilité de pouvoir accueillir la personne âgée chez eux – du fait de l’impossibilité de le prendre en charge par manque de place, par manque de temps du fait de leur profession ou pour tout autre raison familiale – et cela augmente leur empressement à trouver une place libre.
Or, si en temps normal il n’est déjà pas aisé de trouver une maison de retraite adaptée (en terme de confort, de prestations, de situation géographique et de tarif), la difficulté augmente avec l’urgence de la requête.
Les problèmes psychologiques d’une décision brutale
Après avoir prolongé le séjour à l’hôpital le temps de trouver la place tant convoitée, c’est souvent de manière très rapide que les personnes âgées se retrouvent parachutées dans une maison de retraite qu’elles n’ont souvent même pas pu visiter auparavant, parfois éloignée de leur ancien domicile et de leur proche. L’adaptation à cette nouvelle vie est d’autant plus difficile que le transfert a été soudain, mal préparé. C’est pourtant, malheureusement, un lot de plus en plus commun.