Tous les 2 ans, la Fédération hospitalière de France (FHF), par le biais de TNS Sofres, évalue l’opinion des français sur les maisons de retraite, et plus généralement leur rapport au Grand âgé. Cette année, les chiffres se révèlent particulièrement accablants. Enquête.
« Les Français et le Grand âge », édition 2009
Le vieillissement de la population pousse inexorablement les populations à se rapprocher, de sorte qu’1/3 des Français se retrouve confronté à la dépendance d’un proche âgé. La perception des Français concernant le grand âge et sa prise en charge a changé rapidement en quelques années, ces derniers se sentant naturellement plus concernés. Ainsi, le sondage publié le 20 mai dernier met en évidence l’insatisfaction de 71% des Français quant à la réponse donnée par les pouvoirs publics concernant la prise en charge des personnes âgées (55% en 2003); leur sentiment d’impuissance à aider leur proche dépendant (55% déclarent ne pas pouvoir les prendre en charge, 76% ne pas pouvoir payer une maison de retraite) ; et l’opinion négative qu’ils ont de la maison de retraite (52%).
Une image négative de la maison de retraite
Aujourd’hui, les Français confrontés à la dépendance d’un proche font majoritairement le choix de la maison de retraite (pour 80%), même si leur opinion est très mitigée. L’image négative des maisons de retraite s’explique par plusieurs éléments : elles sont trop chères (pour 97 % des Français), les places ne sont pas suffisantes (pour 88 %) et les soupçons de maltraitance influencent 40 % des Français interrogés (27% en 2003). Il faut noter que la tendance est au maintien à domicile : serait-ce là la conséquence de cette image négative des institutions ? Les aidants familiaux sont aujourd’hui estimés à 3 700 000 personnes ! Les Français assurent leur soutien à cette tranche de la population qui doit, selon eux, bénéficier d’une aide financière (63%), d’une formation (58%), de moments de répit (57%) et d’un statut légal (53%).
La question du financement de la prise en charge de la dépendance
Concernant les solutions de financement d’un éventuel « 5ème risque » de protection sociale, 45 % des Français affichent leur préférence pour la solidarité nationale, modulée en fonction des revenus alors que 24 % penchent pour l’assurance individuelle, et 19% pour l’augmentation des prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales…).