Blog France - Maison de Retraite
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Parkinson: Impossible de mentir !

21 juillet 2009

Selon une étude récente publiée dans le magazine scientifique « Brain », les patients atteints de la maladie de Parkinson ne sauraient mentir, une qualité que les médecins traitants avaient remarquée. Mais seulement, ce n’est pas volontaire… Explications.

La sincérité selon Parkinson
Les médecins le savent : les personnes souffrant de la maladie de Parkinson ont un comportement particulièrement sincère. L’étude en question s’est alors intéressée à ce phénomène: cette sincérité serait-elle un simple trait de caractère ou plutôt une conséquence de la dégénérescence cérébrale ?

L’explication scientifique
Quand une personne ment, il se trouve qu’une certaine partie du cerveau réagit. Il s’agit du cortex préfrontal. Or, dans le cas des personnes atteintes par la maladie de Parkinson, celui-ci ne réagit pas ! Ces personnes ont donc du mal à mentir, pour la simple raison qu’elles n’en ont plus la capacité cérébrale. Pour réaliser cette expérience, les patients étaient obligés de raconter un mensonge sous le scanner. L’étude des images du cerveau a démontré le lien entre cette incapacité à mentir et le non-fonctionnement du cortex préfrontal.

Un nouveau symptôme
Ainsi, outre les tremblements physiques bien connus des malades de Parkinson, la maladie développerait donc un autre symptôme, celui de la sincérité. Cette étude nous donne ainsi plus d’informations sur les dysfonctionnements liés à cette maladie neurodégénérative mais permet aussi d’apporter un éclairage nouveau sur les fonctions du cerveau qu’elle touche. Affaire à suivre…

Les prisons doivent s’adapter aux personnes âgées

20 juillet 2009

Les condamnations sont parfois très lourdes, et nombreux sont les condamnés qui vieillissent et meurent en prison. Les prisons doivent donc s’adapter au nouveau profil de ces détenus.

Les prisons doivent s’adapter aux personnes âgées - Source de l'image:http://www.laction.com Des prisons-maisons de retraite
Les prisons françaises comptent aujourd’hui 64 000 détenus pour 53 000 places. La construction de nouvelles prisons a donc été annoncée par le gouvernement pour 2010, pour lutter contre la surpopulation. Mais ces nouvelles prisons devront tenir compte du fait que leurs futurs détenus seront de plus en plus âgés. Aujourd’hui 15% environ des détenus français ont plus de 50 ans, et cette proportion est appelée à fortement augmenter. C’est pourquoi certaines de ces nouvelles prisons devront être dotées « d’ailes gériatriques », comme en Allemagne où il existe déjà 3 prisons-maisons de retraite.

La gérontechnologie au service des prisons

Il deviendra certainement difficile de gérer une population pénitentiaire toujours plus âgée : l’usage des nouvelles technologies déjà appliquées en maison de retraite peut être alors une bonne alternative pour développer la surveillance pendant l’incarcération. Ainsi, les systèmes de téléalarme/télésurveillance et autres bracelets électroniques adaptés aux vieux détenus pourraient aider les services pénitenciers à garder un œil sur la santé et les déplacements de certains détenus déambulants dans les enceintes des prisons.

Une nécessaire adaptation
Les personnes âgées en prison peuvent aussi souffrir de maladies chroniques, qui doivent faire l’objet de traitements individualisés. Les prisons risquent vite d’être débordées par cette prise en charge. Outre la nécessaire installation de rampes, accès et sanitaires adaptés, les prisons doivent aussi être équipées d’un certain matériel médical (déambulateurs, panneau d’affichage sur la cellule mentionnant le traitement à suivre…) et de personnels qualifiés. A noter que la dégénérescence psychique (Alzheimer…) vient s’ajouter au vieillissement physique des détenus âgés, ce qui pourrait développer les services à la personne en univers carcéral…

Lancement d’une campagne d’information sur Parkinson

14 juillet 2009

« Life With Parkinson’s », tel est le titre d’une campagne d’information internationale lancée officiellement le 8 juin 2009. Destinée à améliorer la connaissance de la maladie de Parkinson, cette campagne ambitieuse sera diffusée en dix langues dans toute l’Europe.

Lancement d’une campagne d’information sur ParkinsonParkinson, une maladie mal connue du public
Un récent sondage réalisé auprès de 5000 européens démontre que la plupart ne connaissent pas suffisamment bien la maladie de Parkinson. Par exemple, plus de 50% ne savent pas que les premiers symptômes de cette maladie sont des troubles neurologiques affectant les mouvements. De ce fait, il ne leur viendrait pas à l’idée de consulter leur médecin pour bénéficier d’un diagnostic et d’un traitement précoces… La maladie de Parkinson, qui provoque en général une altération des capacités motrices et d’élocution du patient, est pourtant la seconde maladie neurodégénérative la plus courante, après Alzheimer. En 2007, on pouvait compter presque 1,5 millions de personnes atteintes aux États-Unis, au Japon, en France, en Allemagne, en Italie, en Espagne et au Royaume-Uni…

Une campagne d’information au niveau européen
Pour mieux informer et sensibiliser le public à cette maladie, l’ European Parkinson’s Disease Association (EPDA) - Association européenne contre la maladie de Parkinson- a donc élaboré une campagne multilingue de prise de conscience de ce fléau. Les langues ciblées sont les suivantes : anglais, français, allemand, grec, italien, norvégien, roumain, espagnol, suédois et turc. « Life with Parkinson’s » (vivre avec la maladie de Parkinson) a pour but d’améliorer la compréhension de tous les aspects de la maladie de Parkinson et concerne tout un chacun : les personnes malades, leurs familles et leurs amis, les professionnels de la santé, les décideurs… Elle devrait permettre au public d’identifier facilement les symptômes et donc de recourir à un avis médical le plus tôt possible. Tout cela pour « retarder la progression de la maladie et préserver plus longtemps une bonne qualité de vie ».

Image négative des maisons de retraite, les réactions au sondage

13 juillet 2009

Suite aux résultats du sondage FHF-TNS Sofres de mai 2009 intitulé « Les Français et le Grand âge », les réactions ne se sont pas fait attendre…  Comment expliquer, en effet, une dégradation si rapide de l’image des maisons de retraite dans l’esprit des Français, malgré les efforts constants d’amélioration menés dans ce secteur ? Explications.

Image négative des maisons de retraite, les réactions au sondage - Source de l'image: http://accel21.mettre-put-idata.over-blog.comUne image des maisons de retraite non actualisée
Selon le sondage, 52% des Français ont une mauvaise opinion des maisons de retraite et 71% critiquent l’insuffisance de l’action des pouvoirs publics. Mme Valérie Létard, Secrétaire d’Etat à la Solidarité, n’a pas hésité à signaler:«Les Français ont encore l’image des maisons de retraite  d’il y a vingt ans, quand elles étaient encore souvent des mouroirs alors que les choses ont considérablement évolué ». Comme elle le précise justement, les politiques de prise en charge de la dépendance se multiplient et le budget consacré au secteur médico-social a «plus que doublé depuis 2003». Certes, le manque de « moyens humains et une meilleure  formation des personnels » sont encore à combler.

Le secteur lui-même est consterné
Les chiffres accablants de ce sondage ne sont pas de nature à encourager les milliers de personnels soignants qui se dévouent chaque jour à une tâche de plus en plus difficile. En effet, du côté des maisons de retraite, le syndicat Synerpa (Syndicat National des établissements et résidences privées pour personnes âgées) a fait savoir “sa consternation”, déplorant que « les efforts et l’investissement constants des professionnels du secteur pour améliorer sans cesse la prise en charge en établissement ne parviennent plus à masquer l’angoisse et la détresse des Français face à l’accroissement de la dépendance de leur proche ». Ainsi, malgré des institutions toujours plus accueillantes, vivantes et proches des familles, malgré des Lois entérinant les droits fondamentaux des résidents, ou imposant des dispositifs de qualité et de lutte contre la maltraitance, malgré l’important budget débloqué pour la rénovation des établissements, « la cote de satisfaction des Français n’a jamais été aussi faible ».

Quelques explications
Une fois de plus, le rôle des médias ne semble pas avoir été innocent dans la formation de l’opinion française (cf. l’émission « Les Infiltrés » sur le scandale de la maltraitance dans une maison de retraite). Peut-être y a-t-il aussi un effet de génération : les personnes d’un certain âge savent bien que les maisons de retraite n’ont rien à voir avec les hospices d’il y a trente ans, alors que les jeunes de 20 ans, plus réticents d’après le sondage, sont pourtant moins concernés par cette réalité. De plus, devant la multiplication des politiques tendant à encourager le « maintien à domicile », il est naturel que la solution d’une maison de retraite apparaisse comme la dernière chance… et une solution d’abandon. « A mon sens, ce sondage indique d’abord la difficulté de la société française à faire face à la grande vieillesse », précise Serge Guérin, auteur de La société des Seniors… Quoi qu’il en soit, et comme le précise la Synerpa, il devient urgent d’informer le public, de le « rassurer face au risque dépendance » et de redresser cette image des institutions au plus vite pour faire face au « bouleversement démographique à venir ».

Les maisons de retraite dans l’opinion des français

7 juillet 2009

Tous les 2 ans, la Fédération hospitalière de France (FHF), par le biais de TNS Sofres, évalue l’opinion des français sur les maisons de retraite, et plus généralement leur rapport au Grand âgé. Cette année, les chiffres se révèlent particulièrement accablants. Enquête.

Les maisons de retraite dans l’opinion des français« Les Français et le Grand âge », édition 2009
Le vieillissement de la population pousse inexorablement les populations à se rapprocher, de sorte qu’1/3 des Français se retrouve confronté à la dépendance d’un proche âgé. La perception des Français concernant le grand âge et sa prise en charge a changé rapidement en quelques années, ces derniers se sentant naturellement plus concernés. Ainsi, le sondage publié le 20 mai dernier met en évidence l’insatisfaction de 71% des Français quant à la réponse donnée par les pouvoirs publics concernant la prise en charge des personnes âgées (55% en 2003); leur sentiment d’impuissance à aider leur proche dépendant (55% déclarent ne pas pouvoir les prendre en charge, 76% ne pas pouvoir payer une maison de retraite) ; et l’opinion négative qu’ils ont de la maison de retraite (52%).

Une image négative de la maison de retraite
Aujourd’hui, les Français confrontés à la dépendance d’un proche font majoritairement le choix de la maison de retraite (pour 80%), même si leur opinion est très mitigée. L’image négative des maisons de retraite s’explique par plusieurs éléments : elles sont trop chères (pour 97 % des Français), les places ne sont pas suffisantes (pour 88 %) et les soupçons de maltraitance influencent 40 % des Français interrogés (27% en 2003). Il faut noter que la tendance est au maintien à domicile : serait-ce là la conséquence de cette image négative des institutions ? Les aidants familiaux sont aujourd’hui estimés à 3 700 000 personnes ! Les Français assurent leur soutien à cette tranche de la population qui doit, selon eux, bénéficier d’une aide financière (63%), d’une formation (58%), de moments de répit (57%) et d’un statut légal (53%).

La question du financement de la prise en charge de la dépendance
Concernant les solutions de financement d’un éventuel « 5ème risque » de protection sociale, 45 % des Français affichent leur préférence pour la solidarité nationale, modulée en fonction des revenus alors que 24 % penchent pour l’assurance individuelle, et 19% pour l’augmentation des prélèvements obligatoires (impôts, cotisations sociales…).

A la conquête de l’Everest contre Alzheimer !

6 juillet 2009

Gravir l’Everest, le plus haut sommet du monde, pour récolter des fonds au bénéfice de l’association France Alzheimer et pour toutes les personnes malades d’Alzheimer… voici le pari grandiose et un peu fou que lancent Eugène Constant, 41 ans, et sa mère Monique, 63 ans. Résumé de cette aventure exceptionnelle.
A la conquête de l’Everest contre Alzheimer !Une expédition au bout du monde
Entre le Népal et la Chine, dans la magnifique chaîne de l’Himalaya, se dresse, majestueuse, la plus haute montagne du monde, l’Everest. C’est la première fois qu’une mère et son fils ont réalisé conjointement l’exploit qu’est l’ascension des 8 848 mètres d’altitude de l’Everest. A travers le symbole de la corde de sécurité qui les attache et du lien familial fort qui les unit, Eugène et sa mère soulignent « l’implication nécessaire de toutes les générations dans la lutte contre Alzheimer », cet Everest des temps modernes !

France Alzheimer déplace les montagnes…
Grâce à une retransmission Internet en direct du toit du monde, le public a pu suivre jour après jour l’expédition. Images, vidéo, communiqués radio,… le blog de Eugène Constant montrait tout : des paysages magnifiques, la vie dans les abris comme les sentiments et l’état de fatigue de l’aventurier. Le 30 mai 2009, après deux années entières de préparation matérielle, physique et mentale, et deux mois d’expédition, Eugène et sa mère, accompagnés d’une expédition d’alpinistes de plusieurs nationalités, réussissent à atteindre le sommet. L’émotion est à son comble… Leur aventure a permis de servir de support à une campagne d’information du public sur les difficultés vécues par les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et sur le combat des familles au quotidien. La récolte de dons a permis d’amasser 4560 euros au profit de l’Association France Alzheimer.

Une nouvelle pièce de théâtre sur les maisons de retraite

30 juin 2009

« La Conserverie de Vieux », tel est le titre d’une pièce de théâtre minimaliste où tous les thèmes de la vieillesse sont abordés sans détours. En une heure et demie, les personnages d’une maison de retraite, résidents ou personnel soignant, prennent vie pour traduire les aspérités du grand âge au travers de situations douces-amères. A découvrir.

Un spectacle minimaliste sur la vieillesse une nouvelle piece de theatre sur les maisons de retraite -source de l'image:www.fc07.deviantart.com
Quelques boites de conserves (évoquant le titre), un gramophone, une chaise pliante… et le décor est posé. Ce spectacle étonnant, inspiré d’un séjour d’observation en service gériatrique, est joué et écrit par deux jeunes comédiennes, Alice Fahrenkrug et Cécile Delhommeau du haut de leur 27 et 29 ans ! La jeunesse joue les vieux et le jeu est tellement prenant que les personnages s’enchainent et prennent vie dans l’imaginaire de chacun. Depuis deux ans, avec plus d’une vingtaine de représentations à travers toute la France, la pièce est un véritable succès : émotions, rires, réflexions, tout est là pour poser les questions du grand âge… et effacer les préjugés liés à l’univers des maisons de retraite.

Une démarche sociologique et intergénérationnelle

La « Conserverie de Vieux » est le fruit d’une observation de plusieurs mois en maison de retraite à Oléron. Les comédiennes avouent être en relation avec « des maisons de retraite, des R.P.A., des réseaux d’aide à domicile, des clubs seniors »… A cette démarche sociologique se greffe donc une démarche intergénérationnelle, pour expliquer aux jeunes que leur avenir, c’est de devenir vieux ! Le texte du spectacle est fin, juste, et réaliste. En faisant connaitre la vie des vieux, en posant les vrais problèmes, les questions vont même jusqu’à chercher le sens de la vie, le devenir de l’être.

La vieillesse au théâtre

La vieillesse, c’est un thème d’actualité mais surtout un thème tabou enfoui inconsciemment en chacun de nous… “La Conserverie de Vieux”, classée comédie, fait sourire mais nous laisse un goût âpre dans la bouche, devant la dure réalité de notre avenir… Que va-t-on devenir ? Où allons-nous nous mettre ? Sortira-t-on un jour de la maison de retraite, cette « conserverie » de vieux ? Finalement, on verra bien l’heure venue…

Alzheimer : la réforme des tutelles en pratique

29 juin 2009

Le vieillissement de la population mais aussi le développement de la maladie d’Alzheimer conduisent inexorablement à l’augmentation des demandes de mesures de protection. Depuis la réforme des tutelles entrée en vigueur le 1er janvier 2009, la procédure devant le juge des tutelles a été modifiée. Aujourd’hui, comment ça marche ?

Alzheimer : la réforme des tutelles en pratiqueL’augmentation des mesures de protection
C’est sûr, il fallait adapter la loi de 1968 sur les régimes de protection des majeurs incapables à la nouvelle donne sociale, mais surtout alléger les procédures face au nombre de dossiers de plus en plus important. Si le vieillissement de la population est l’une des principales causes de cette évolution (la moitié des dossiers concernent en effet des personnes de plus de 75 ans), il faut aussi prendre en compte le développement de la dépendance, due par exemple à des pathologies de type Alzheimer. Depuis le 1er janvier dernier, la réforme des tutelles vient donc répondre à ces nouvelles nécessités.

Réforme des tutelles : qui est concerné ?
La réforme des tutelles concerne les mesures de protection des majeurs, qui ne sont plus capables, physiquement ou mentalement, d’exprimer leur volonté dans la gestion de leurs affaires courantes. Il s’agit essentiellement de personnes atteintes de pathologies lourdes (Alzheimer, Parkinson, cancers, schizophrénie), de personnes très âgées, d’handicapés ou encore de personnes droguées. Mais la réforme concerne aussi la protection des mineurs dont l’un des parents est décédé.

Ce qui change au niveau de la procédure de saisine du juge des tutelles
Avant le 1er janvier 2009, les hôpitaux, les maisons de retraite et les assistantes sociales pouvaient déposer un dossier de demande d’ouverture d’une protection juridique en saisissant directement le juge des tutelles du Tribunal d’Instance. Aujourd’hui, seuls les membres de la famille ou des personnes « en lien étroit et stable » ainsi que le majeur lui-même peuvent saisir le juge des tutelles. Les professionnels de la santé doivent donc désormais s’adresser au procureur de la République, qui jugera de la nécessité ou non de transférer le dossier au Juge. S’il est saisi, le Juge des tutelles devra alors procéder à des auditions et prononcer son jugement dans un délai de 3 mois. Si une mesure de protection est décidée, le Juge désignera la personne qui sera chargée de la prise en charge du majeur.

Quelles sont les mesures de protection envisageables ?
En pratique, il existe trois mesures différentes, selon le degré de dépendance de la personne concernée. La sauvegarde de justice est une mesure d’urgence, pour les incapacités temporaires. La curatelle est destinée aux personnes qui peuvent gérer seules leurs ressources, mais qui exigent l’assistance d’un curateur pour certains actes modifiant le patrimoine (placements, ventes de biens…). Enfin, la tutelle permet de protéger les personnes jugées totalement “incapables” : tous leurs actes exigent une représentation complète par un tuteur. A noter que depuis la réforme, le droit de vote peut désormais être maintenu pour les personnes sous tutelle.

EHPAD : la nouvelle circulaire budgétaire pour 2009

4 juin 2009

Très attendue, la nouvelle circulaire budgétaire pour l’année 2009 est parue en février dernier. Cette dernière fixe les grandes orientations budgétaires du secteur médico-social pour l’année. Particulièrement axée sur la politique tarifaire des EHPAD, elle amorce cette fois-ci de grands changements pour les établissements.

EHPAD, la confirmation des promesses…en rationalisant les dépenses !

Si, en matière de création de places, la circulaire budgétaire du 23 février 2009 confirme les annonces faites par Madame Valérie Letard dans le cadre du Plan de relance de l’économie française (12500 nouvelles places d’hébergement, soit « trois EHPAD de plus par région »), l’essentiel de cette circulaire réside surtout dans la volonté d’établir, avant 2016, la « convergence tarifaire ». Cette nouvelle notion doit être considérée comme une « mesure d’équité entre les établissements » même si elle est véritablement une rationalisation forte des dépenses ! Le ministère a donc défini par arrêté les tarifs plafonds nationaux tout en mettant en place des sanctions immédiates en cas de non-respect (tarification d’office des établissements encore non conventionnés ; reconduction de la dotation 2008 en 2009 pour les établissements tarifés l’année passée et non conventionnés ; récupération des sommes indues versées aux EHPAD par l’assurance maladie…).

Un rappel du Plan Alzheimer malvenu

Les réactions des EHPAD à cette circulaire ne se sont pas fait attendre : comment, dans cette perspective de limitation des budgets, peut-on réellement envisager une amélioration de la qualité de la prise en charge de la maladie d’Alzheimer ? en effet, le texte ministériel poursuit ses recommandations en citant les nouvelles dispositions du Plan Alzheimer 2008/2012 : le gouvernement demande la création dans les EHPAD de pôles d’activité et de soins adaptés pour les malades modérés, ainsi que la mise en place d’Unités d’hébergement renforcé pour les malades les plus sévères ! Claude Jarry, président de la FNADEPA, précise : « La mode de l’efficience (faire mieux avec des moyens identiques) a ses limites et les directeurs de la FNADEPA estiment qu’elles sont atteintes. Quand la Cour des comptes reprend les cris d’alerte des directeurs d’établissement, il serait certainement urgent non seulement de ne pas diminuer les moyens mais encore de les augmenter à la hauteur du défi posé par le vieillissement de la population ». Et de conclure : « La FNADEPA regrette que cette circulaire budgétaire ait pour seul objectif la maîtrise des dépenses de santé publique et manque de considération pour les personnes les plus âgées vivant en institution et pour les équipes qui les accompagnent ».

Flowie, ou comment encourager les seniors à marcher !

2 juin 2009

Oui, le meilleur exercice est sans doute de marcher au moins 30 minutes par jour ! Adieu la sédentarité grâce à Flowie, ce gadget venu des Pays-Bas, qui vise à encourager les seniors à faire de l’exercice. Découverte.

flowieFlowie, spécialement conçu pour les seniors

« Flowie », c’est le nom de ce petit boitier coloré, fixé discrètement à la cheville. Ce prototype encore expérimental est actuellement développé au StudioLab de l’Université de Technologie de Delft, aux Pays-Bas. Il s’agit donc d’un petit appareil électronique qui permettra aux seniors d’avoir un compagnon d’exercice ! Ainsi, pour inciter les personnes âgées à se déplacer, le petit personnage en forme de fleur contrôle si la séance d’exercice est satisfaisante ou non.

Comment ça marche ?
Une fois installé, le « Flowie » enregistre le nombre de pas effectués dans la journée. D’après les recommandations du Ministère de la santé, marcher 30 minutes par jour équivaut à faire 10.000 pas, soit 3 Km. Si ce nombre est atteint, le petit personnage s’affichant dans le cadre numérique vous fera un grand sourire. Dans le cas contraire, vous aurez droit à la grimace ! En tout, ce sont cinq expressions possibles, varient de très heureux à très triste !

Des tests encourageants

Selon les premiers tests effectués aux Pays-Bas, les personnes âgées sembleraient très emballées par cette innovation ! Réactives à l’ « humeur » du petit bonhomme, elles seraient donc positivement motivées à bouger.  La commercialisation devrait se faire rapidement : à suivre…

Pour en savoir plus : www.flowie.info