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Catégorie ‘Maison de retraite’

Lille : drame en maison de retraite

Jeudi 26 mars 2009

Le 27 février 2009, à Lille, une dame de 74 ans est décédée suite à des violences données par un homme de 88 ans, au sein de la Maison de retraite Marguerite-Yourcenar. Ce « coup  de folie » est bien sûr isolé mais reste un exemple de l’agressivité parfois non maîtrisable de quelques malades d’Alzheimer.Drame en maison de retraite

Un résident en maison de retraite, sans histoires…
« L’homme était inconnu des services de police ». Ainsi commence le fait divers… À 88 ans, cet ancien ouvrier du textile, résident de l’EHPAD Marguerite-Yourcenar de Lille, n’était pas un individu violent. Placé dans une maison de retraite spécialisée à cause de sa grande dépendance, le vieil homme aurait vraisemblablement perdu le contrôle à l’encontre d’une autre pensionnaire, qui a succombé à ses blessures. L’homme souffrirait de problèmes psychologiques et de la maladie d’Alzheimer.

Un coup de folie
Le Directeur de l’ EHPAD concerné, Michel Beaupoil, parle d’un «  coup de folie d’un résident ». Selon lui, le drame « s’est produit dans une situation imprévisible ». Il n’y a pas eu de faute de la part des personnels soignants, précie-t-il. L’établissement est spécialisé dans les cas difficiles, et bien réputé pour la compétence de son personnel qualifié. Le maire de la ville pense que le drame se place plutôt sur le terrain des « malades d’Alzheimer » : « Tous les effets de cette maladie, notamment sur les troubles du comportement, ne sont pas encore bien connus. Avec le vieillissement de la population, nous pourrions assister à d’autres événements de ce genre. »

L’information judiciaire a été ouverte
Le suspect a tout de suite été transféré dans un hôpital psychiatrique et les premiers résultats de l’enquête, menée par la brigade criminelle de la sûreté urbaine de Lille, se heurtent aux pertes de mémoire provoquées par la maladie d’Alzheimer. En effet, le vieil homme ne se souvient de rien. La maladie d’Alzheimer, c’est aussi des troubles du comportement, qui relèvent parfois de la psychiatrie. Les raisons sont encore inexplicables…

Plan de relance : 50 millions d’euros pour les maisons de retraite !

Jeudi 12 mars 2009

Face au vieillissement de la population et au manque de places annoncé en établissements de soin, la secrétaire d’Etat à la solidarité, Madame Valérie Létard, a annoncé la mobilisation prochaine de 50 millions d’euros pour financer trois maisons de retraite supplémentaires par région, et le déblocage de 20 millions d’euros pour des structures accueillant les personnes handicapées en 2009. Malgré ce plan de relance ambitieux à gros budget, les associations expriment leurs doutes…

Création de nouvelles maisons de retraite

Maisons de retraite : la mobilisation des pouvoirs publics
Le 4 décembre 2008, le président de la République avait annoncé, lors d’un passage à Douai (Nord) un « plan d’équipement rapide » destiné, notamment, à financer la création de 12.500 places de maisons de retraite au lieu des 7.500 initialement prévues. « Cela revient à augmenter le nombre de créations de places de plus de 60% en 2009 », précise le communiqué officiel. Et de préciser : « Cela revient également à créer en moyenne trois maisons de retraite médicalisées supplémentaires par région »…

Des chiffres contestés par les associations
Les chiffres ainsi annoncés ont été immédiatement remis en cause par l’association AD-PA (qui regroupe les Directeurs de maisons de retraite et de services à domicile), sans critiquer la mobilisation du gouvernement: “avec 50 millions d’euros, on peut créer 4 à 5 établissements”, car le “coût de construction d’un établissement est de 10 à 15 millions d’euros” ! Le calcul est vite fait…
Malheureusement, ce n’est pas seulement la création de maisons de retraite qui doit être lancée. Aujourd’hui, la tendance est au maintien à domicile. Un rapport de la Cour des Comptes (2005) avait indiqué « que les besoins des personnes âgées ne sont couverts qu’à moitié ». L’AD-PA signale qu’il faudrait ainsi débloquer « 6 à 7 milliards d’euros pour permettre la création de 400 à 500.000 emplois non-délocalisables  pour l’aide aux personnes âgées fragilisées et à domicile ».

A quand la concrétisation ?
“Le parlement a voté chaque année depuis 2004 des contributions pour augmenter le nombre de maisons de retraite, qui s’élèvent au total à un milliard d’euros, mais qui n’ont jamais été débloquées”, rappelle l’AD-PA. Selon le cabinet de Valérie Létard, les fonds annoncés dans le plan de relance 2009, “proviennent de la CNSA” et s’ajoutent aux “260 millions d’euros déjà disponibles”. A ces 330 millions d’euros, pourraient s’ajouter aussi des fonds venant des mairies et des départements « pour parvenir à un total d’un milliard d’euros dépensés dans la construction des maisons de retraite, qui verraient le jour d’ici 2011 », indique le même communiqué. Ainsi, la mobilisation des collectivités locales semble incontournable…

La France préoccupée par la fuite des seniors vers les maisons de retraite belges

Jeudi 5 mars 2009

De plus en plus de Français frontaliers préfèrent se tourner vers la Belgique pour trouver une place en maison de retraite, ou un établissement de soins pour personnes handicapées, enfants ou adultes… Pourquoi la Belgique ? Le rapport de Cécile Gallez, députée du Nord, remis au gouvernement le 13 février 2009, se  penche sur les raisons de cette préférence pour le plat pays.

Maisons de retraite belges : plus de places
Depuis plusieurs années, le phénomène d’afflux massif des Français handicapés ou dépendants en Belgique s’explique premièrement par le manque de places en France, mais aussi par un accueil plus individualisé des structures belges. On recense en effet « près de 1500 personnes âgées en maison de retraite belge et 6.500 personnes handicapées, dont 3.000 enfants », constate la députée du Nord Cécile Gallez dans son rapport remis le 13 février 2009 à la secrétaire d’Etat à la Solidarité Valérie Létard. Le constat est simple : en France, les places en maison de retraite n’ont augmenté que de 1% par an de 1996 à 2005, alors que le pourcentage de résidents potentiels de plus de 75 ans croît de 3% chaque année ! Autre point du rapport : «la capacité d’accueil des personnes âgées en France est de 8,4 lits pour 1.000 habitants, contre 13 à 14 lits en Wallonie».

Les propositions de Cécile Gallez
Plutôt qu’une “politique de rapatriement” en France de ces retraités, ce qui impliquerait la création de 30 maisons de retraite supplémentaires, la députée du Nord Cécile Gallez prône la « coopération et l’amélioration de l’accueil en France ». Ainsi, la « conclusion d’un accord-cadre entre la France et la Belgique », la mise en place de procédures administratives facilitées pour les Français pris en charge en Belgique, et la création de 1200 nouvelles places d’accueil dans le Nord de la France, principale population concernée, pourraient ralentir le phénomène de fuite des Seniors en Pays Wallon.

Les mesures en détail :
Concrètement, les propositions du rapport de Cécile Gallez ont été entendues par la Secrétaire d’Etat à la Solidarité Valérie Létard. Cette dernière a déjà annoncé la mise en place des mesures suivantes :
- Pour les personnes orientées vers un établissement financé par l’assurance maladie, un dispositif unique de conventionnement des établissements belges, et d’autorisation de paiement des prises en charge, en s’inspirant de ce qui se fait déjà pour les enfants handicapés.
- Pour les personnes orientées vers un établissement financé par les départements, proposer aux Conseils généraux qui le souhaitent de signer une convention-cadre avec les établissements belges.
Encore une preuve que les pouvoirs publics tiennent compte de ce qui se passe chez les voisins en matière de vieillesse…

Le respect de la personne âgée en maison de retraite

Jeudi 26 février 2009

Le travail en maison de retraite, et notamment auprès des personnes très âgées, dépassant les 80 ans, est un travail d’accompagnement quotidien qui doit se faire dans le respect et la dignité de la personne soignée, et surtout ne pas tomber dans la lassitude et les automatismes.

La dignité en maison de retraite
Les maisons de retraite qui ont le statut associatif proposent un projet d’établissement, pour mettre en application certaines valeurs sous forme d’actions au quotidien. L’activité proposée est alors basée sur la seule question pertinente : comment répondre au besoin des résidents ? Parmi ces besoins, il est clair que la dignité, la reconnaissance du rôle de la personne âgée est centrale. Il faut à tout prix limiter l’isolement, la moquerie, ou le rejet du résident.

Le « retour à l’enfance », une expression à bannir
Malgré l’image négative de la vieillesse et les tabous qui entourent ce phénomène inéluctable, la personne âgée reste une « personne » à part entière qui impose le respect. L’expression courante du “retour en enfance”, pour qualifier une personne qui devient dépendante, gomme toute une vie sociale et environnementale, un passé, une histoire, un parcours et ses passions. Une sorte d’enfance sans avenir, sinon celui de la mort…

Faire attention à la relation au corps
D’autre part, le personnel soignant en maison de retraite assure les taches d’hygiène quotidiennes, qui ne mettent pas forcément à l’aise la personne âgée. Tout ce qui touche à la relation au corps est délicat, même si le corps semble  diminué par l’usure, la fragilité, la maladie. Il reste vulnérable et sensible. Le temps du bain doit alors être l’occasion d’un massage, un moyen de relaxation. Parler, rassurer, communiquer par le toucher, le regard bienveillant : tout est possible pour mettre à l’aise la personne. De plus, chaque occasion de rencontre (le repas en salle, une fête…) permet de soigner l’image : bien s’habiller, se coiffer, se maquiller… sont autant d’aide à la valorisation de soi.

Eviter la lassitude et les automatismes
Le travail des aides soignants en maison de retraite peut rapidement tomber dans les automatismes. Porter une attention particulière à chacun et au quotidien, d’autant plus dans les gestes répétitifs ordinaires, c’est apporter le respect, la dignité en l’humanité de la personne vieillie et usée. L’humour et la bonne humeur, l’énergie au jour le jour, une attitude positive et des paroles encourageantes peuvent faire des miracles…

« Rhésus » d’Héléna Marienské : un singe en maison de retraite

Jeudi 19 février 2009

En Août 2006, Héléna Marienské, agrégée de lettres, publie son premier roman, « Rhésus »… Accueilli à bras ouvert par les férus de littérature moderne, le roman a raflé 3 prix : le Prix du 15 minutes Plus Tard, la Mention Spéciale du Prix Wepler Fondation la Poste et le Prix Madame Figaro/Le Grand Véfour ! A découvrir.

roman-rhesusLa maison de retraite animée par un singe
Le singe « Rhésus » entre clandestinement dans une maison de retraite de la région parisienne… Les résidents aux personnalités si différentes s’y attachent, alors que la police est incapable de le récupérer. Voici que le scandale devient public, que les familles manifestent leur mécontentement, et que, finalement la joie et le délire s’emparent de quelques vieux que l’on croyait presque morts ! Plus que cela : désir, amour, pensées folâtres…voire des amours pas très cathos : tous les tabous tombent au fil des pages, dans un style fourni qui demande concentration.

Des critiques mitigées
Alors que Le Nouvel Observateur (Anne Crignon) note le « sujet provoquant et la radicalité d’un propos dégagé de toute convention », et que Le Point (Valérie Marin) trouve qu’il s’agit là d’un « livre choc qui dérange en traitant d’un sujet tabou », certains internautes lecteurs font remarquer que trop d’humour macabre finit par les lasser, et qu’ils ont réellement du mal à terminer les 300 pages du roman… loin d’être un divertissement. A travers une « plume littéralement débridée et une imagination débordante » (critique du site Evene.fr), qui surgit au fil des chapitres conçus comme des témoignages et truffés de références littéraires, la romancière nous parle de la sexualité du quatrième âge et de l’état d’esprit (ou des états d’âmes !) de ces quelques octogénaires abandonnés qui se débattent en liberté…

Des jardins en maison de retraite

Jeudi 12 février 2009

Les espaces verts et les petits parcs bien anodins ne sont pas seulement des lieux de ballades et de flâneries, mais aussi des lieux de bien-être ou d’activités stimulantes, comme en témoignent les jardins en maison de retraite.

Des maisons de retraite fleuries pour une meilleure qualité de vie
Les études sont formelles : un petit espace vert, quelques arbres fleuris et ce sont autant d’influences positives sur le maintien de la santé, le sentiment de bien-être, la qualité du sommeil, la réduction des médicaments, voire même l’appétit, ou la communication entre les personnes âgées ! Ainsi, les architectes chargés de la construction de nouvelles maisons de retraite prennent soin de placer des espaces verts pour une meilleure qualité de vie des résidents. Avant d’entrer dans les locaux, la première image perçue par les futurs résidents, les visiteurs ou la famille est très importante pour véhiculer une bonne impression. Ces petits jardins fleuris permettent souvent un premier ressenti positif sur l’environnement.

Des jardins pour le plaisir des sens
Les espaces verts existants en maison de retraite peuvent être de simples pelouses aérées, des bosquets de rosiers, ou alors de véritables mini-forêts ! bien pensés et aménagés, ce sont surtout des espaces de bien-être, des lieux d’échanges où les parcours de marche et de santé sont adaptés pour pouvoir déambuler librement, sans risque de chutes. Ces jardins sont aussi stimulants pour les sens : les parfums des fleurs, le chant des oiseaux et les beaux paysages suscitent les plaisirs de l’odorat, de l’ouïe et de la vue ! L’esprit et la mémoire sont aussi sollicités par le souvenir du nom des plantes et des oiseaux !

Le jardin en maison de retraite, un lieu multiple
Le jardin est aussi une mosaïque de lieux multiples. Au fil des saisons, l’image de l’environnement évolue ; lieu d’intimité, de solitude ou alors de confidence, le jardin est le témoin des conversations… Ces espaces peuvent aussi abriter quelques activités : jardinage d’un petit potager, de quelques fleurs, ou d’herbes aromatiques, observation des animaux, mais aussi des séances de kinésithérapie au soleil !  Calme, bien-être et plaisir… Tous les résidents qui profitent de ces jardins parlent des bienfaits qu’ils leur procurent. Jardin thérapeutique, jardin plaisir, jardin secret ou jardin partagé, tout est possible…

Un casting en maison de retraite, un album à la clé.

Jeudi 15 janvier 2009

Auvence, qui gère aujourd’hui plus de 15 maisons de retraite dans toute la France, vient de finir le casting du livre évènement « HOBBY ». Véritable révélateur de personnalités, de passions et d’histoires vécues, l’album photos devrait être disponible en janvier 2009.

Un casting en maison de retraite
Attention ! Sourire ! CLAP ! La photo est dans la boîte ! Après des heures de préparation, pomponnage, habillage, les résidents défilent devant la toile neutre qui révèlera les scènes de leurs passions : entre petites touches d’éclairage et accessoires colorées, on découvre des poses de fleuriste, de motard, de touriste, de poète en pleine inspiration…Ces moments forts et ludiques, parfaitement chronométrés par l’équipe de professionnels, resteront gravés dans la mémoire des participants, qui n’ont qu’une hâte : découvrir l’album final !

Des effets thérapeutiques immédiats
Cette démarche artistique inédite, basée sur le principe que « la passion n’a pas d’âge » a conquis tout de suite les 40 participants sélectionnés. Le projet reflète aussi les valeurs mises en avant par le Groupe Auvence : bonheur, liberté, partage. Dans cette dynamique, l’initiative a été une excellente activité de stimulation pour les personnes âgées. Comme le dit le Directeur général d’Auvence, « il faut veiller à rompre la monotonie du quotidien, ça fait partie de la thérapie ». Fierté et enthousiasme, timidité refoulée, fous rires, complicité, autant de sentiments révélés lors des séances photo.

« HOBBY », l’album passion
A la clé de ces séances animées, un livre de photographies haut en couleurs et riche en émotions, dont le titre quelque peu américain « Hobby » donne une touche jeune, originale et contemporaine. Outre la démarche thérapeutique, le but de l’initiative est aussi de donner une autre image des seniors, au travers de leurs passions.
A noter que 200 exemplaires «collectors» seront proposés par Auvence en échange d’une donation à l’Association Les Blouses Roses (organisation d’animations en établissements médicalisés pour distraire les malades et les personnes âgées).

Un trop plein de vies en maison de retraite

Jeudi 15 janvier 2009

Les maisons de retraite ne sont pas très populaires, mais les raisons de cette mauvaise perception sont parfois obscures ou peu fondées. Pour redorer l’image de la maison de retraite, Martine Perron décrit des épisodes de vies vécues au centre de deux établissements qu’elle a dirigées.

Les vies en maison de retraite
Martine Perron est consultante en gérontologie, conférencière et a déjà publié plusieurs livres. « Un trop plein de vies en maison de retraite » est son quatrième livre, publié aux éditions AG&D. Le sujet : donner une nouvelle image de la maison de retraite grâce au témoignage de son auteur, qui a dirigé deux structures pendant 8 ans. Les tranches de vies sont décrites en 148 pages. Elles viennent illustrer le fonctionnement des maison de retraite, les difficultés du quotidien, le travail et le dévouement des équipes de professionnels mais aussi le vécu des résidents à travers des cas réels.

Un plaidoyer pour les maisons de retraite
Pour Martine Perron, les maisons de retraite sont de véritables lieux de vie, et non pas une simple étape avant la fin. Dans une maison de retraite, la personne âgée peut aller jusqu’au bout de son chemin personnel en sécurité, dans la dignité, entourée d’attention et de soins. ” Un trop plein de vies en maison de retraite ” constitue un plaidoyer pour la reconnaissance du travail des professionnels, et témoigne de l’extraordinaire vie qui règne dans ces lieux d’hébergement des seniors.

Pour commander l’ouvrage (20 euros) : www.ag-d.fr ou par mail : contact@ag-d.fr