Une nouvelle technique immédiate de détection des risques pouvant suivre un accident vasculaire cérébral vient d’être mise au point par des chercheurs français. NEURiNFARCT, un nouveau logiciel informatique, pourrait ainsi être la solution aux interventions d’urgence.
Le problème : traiter l’AVC dans l’urgence
Chaque année en France, ce sont près de 150 000 personnes qui sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et près des trois quarts en gardent des séquelles. Troisième cause de mortalité, et première cause de handicap de l’adulte, l’ AVC doit être traité extrêmement rapidement (dans les 4 heures) pour limiter au maximum la gravité des conséquences, et donc des séquelles irréversibles.
La solution : NEURiNFARCT
Du nom de NEURiNFARCT, cette nouvelle technique de prédication de l’évolution des infarctus cérébraux vient d’être mise au point grâce au CNRS et au département de Neuroradiologie de l’Hôpital Pitié-Salpêtrière à Paris. Les travaux ont été menés sur 100 patients observés dans les premières heures d’accidents vasculaires cérébraux (AVC). Grâce à une analyse inédite et automatique des radios du cerveau (IRM), le logiciel NEURiNFARCT permet d’estimer l’étendue des tissus exposés au risque d’un infarctus en cours de formation. Ainsi, très rapidement, le neurologue pourra décider du traitement à suivre pour limiter au mieux la progression, et donc éviter des lésions irréversibles.
Des enjeux de taille
Le CNRS précise que « les résultats obtenus avec NEURiNFARCT sont fiables et standardisés car la méthode est quasi-entièrement automatique, ce qui est un avantage certain dans le contexte clinique d’extrême urgence de l’AVC». Ainsi, la prise de décision concernant les traitements existants est accélérée et pourrait diminuer sensiblement les risques de handicap, quand on sait que les personnes handicapées à la suite d’un AVC sont aujourd’hui aussi nombreuses en France que celles atteintes des maladies d’Alzheimer et de Parkinson.